Aussi
silencieux dans l'approche que fulgurant dans l'attaque.
Tel leur emblème, la panthère noire ...
Le 01 décembre 2009, création de la FIPN
(Force d’Intervention de la Police nationale) qui coordonne,
sous l'autorité du chef du RAID, les différentes
unités d'intervention de la Police nationale, regroupant
le RAID et ses antennes, la Brigade anticommando (BRI PP)
de Paris et les GIPN ultra-marins.
À
compter du 19 mars 2015, les
GIPN métropolitains, sont renommés "Antenne
RAID"
En
2017 le RAID disposera de 10 Antennes
Régionales, stationnées à
Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nice, Rennes, Strasbourg,
Toulouse, Montpellier et Nancy
L'effectif
total de la FIPN s'approchera des 600 personnels.
...
.
Le RAID dispose d'un Etat major et un groupe formation et
de 3 sections principales
La
Première Section
. SIR (Section Intervention
Recherche)
Sous
la responsabilité d'un commandant de police chef de
brigade opérationnelle et d'un commandant de police
chef de section, cinq groupes assurent l'ensemble des missions
de terrain.
Plus
particulièrement chargés des interventions difficiles
(arrestations de malfaiteurs, prises d'otages, neutralisations
de forcenés, détournements d'avion, protections
rapprochées de hautes personnalités à
l'occasion de leurs déplacements), ces groupes participent
aussi aux missions de filature et de surveillance en matière
de terrorisme ou de grand banditisme.
.
SAO(Section d'Appui Opérationnel)
Chaque groupe, pluridisciplinaire, est composé de spécialistes
composant la SAO :
- Groupe Omega : Tireur de Haute Précision
(THP)
- Groupe Varappe : Techniques d'Intervention en Hauteur (TIH)
- Plongée
- Parachutisme
- Expert Démolition / Effraction
La
spécialisation des personnels de fait souvent après
le renouvellement du premier contrat de 5 ans dans l'unité.
A
cela s'ajoute le groupe de formation qui assure l'instruction
continue du service, des auditeurs français et étrangers,
ainsi que la sélection des candidats.
La Deuxième Section
. Etude - Recherche - Technique - Prospective
Un commandant de police assume la responsabilité de
cette section composée de 2 groupes :
- Le GTP : Groupe Technique et
Prospective met à disposition de l'unité
ou du service qui en fait la demande, des techniciens de haut
niveau et leurs matériels sophistiqués. En liaison
avec la DAPN, il procède à des recherches et
à des essais de nouveaux matériels de haute
technicité.
- Le GLAM : Groupe Logistique
Armement et Moyens d'essai est chargé des moyens
armement et protection du service. Il apporte son concours
à la DAPN et à la police technique et scientifique
(PTS) pour les études balistiques. La salle d'information
et de commandement lui est rattachée.
(Le
GRI : Groupe Recherche et Intervention : créé
pour centraliser les informations sur les objectifs traités
et procèder à des analyses avec les services
compétents a été dissous
en 2006.)
La
Troisième Section
.
Gestion de crise et négociation
Cette section, dirigée par un commandant de police
de la gestion des plans particuliers d'intervention, est composée
du groupe de négociation et du groupe médical.
Elle a pour mission d'apporter une assistance médico-psychologique
à l'Unité mais aussi à l'ensemble des
services de la Police Nationale.
L'Equipe, pluridisciplinaire, comprend des policiers criminologues,
un psychologue et les médecins du groupe médical
d'urgence du RAID.
En veille, 24 heures sur 24, tout au long de l'année,
le Groupe de Négociation peut être activé,
après accord du Directeur général de
la Police Nationale, sur demande des préfets pour toute
situation de crise (forcené, malade mental, candidat
au suicide, prise d'otages ou tout autre incident majeur),
et ce indépendamment du reste de l'Unité. Le
groupe de négociation se met, dès lors, à
la disposition du service demandeur. Son rôle est prioritairement
d'évaluer la dangerosité de la situation, de
proposer les options à suivre, d'aider concrètement
à la négociation et de participer à la
résolution de la crise. Dans l'hypothèse où
le RAID est saisi, des membres du groupe de négociation
sont envoyés en précurseurs afin d'évaluer
la situation in situ et de préparer, si nécessaire,
en collaboration avec l'officier de renseignements, son intervention.
Quant au groupe médical, composé de praticiens
spécialisés dans la médecine d'urgence,
il accompagne l'Unité dans ses interventions afin de
lui apporter, si nécessaire, une assistance médicale
appropriée.
Enfin,
le commandant, responsable de cette section, a en charge
la gestion des plans particuliers d'intervention. Il s'agit
des domaines de compétences particulières
du RAID (Plan Piratair, CEA, Eurotunnel, SNCF, et autres
sites sensibles).
.
Groupe cynophile
Composé
de 15 chiens au total avec 10 chiens en détection
d'explosifs et 5 chiens d'assaut, pour un total de 10 maîtres
chiens.
Le DCI (Détachement Central Interministériel
d'intervention technique)
Créé le 6 mars 1995 pour faire face à
la menace de terrorisme nucléaire, le DCI a été
mis en place par les ministères de l'Intérieur,
de la Défense, de l'Economie et des finances et de
l'Industrie.
Il regroupe des personnels appartenant :
- Au ministère de l'Intérieur : direction de
la défense et de la sécurité civile,
RAID et laboratoire central de la Préfecture de Police.
- Au ministère de la Défense : démineurs
du service de Neutralisation et Destruction des Dxplosifs
(NEDEX)
- Au ministère de l'Economie, des finances et de l'Industrie
: Commissariat à l'Energie Atomique (CEA).
Sous l'autorité du chef du RAID, le détachement
a pour mission :
- de rechercher et de localiser un engin nucléaire
improvisé susceptible de disperser dans l'atmosphère
de la matière radioactive ou de dégager de l'énergie
nucléaire
- de procéder à son analyse
- de le neutraliser.
Depuis
février 1998, sa compétence s'étend aux
risques chimiques, biologiques ainsi qu'à toute activité
délinquante périphérique.
Des entraînements en milieu technologique hostile ont
permis aux policiers de l'unité d'acquérir les
techniques et un matériel adapté. Ils sont aujourd'hui
prêts à lutter contre des terroristes ou des
individus menaçant d'utiliser des produits chimiques
ou biologiques d'origine militaire ou industrielle.
Dans le cadre de cette menace, le RAID reçoit l'appui
du Détachement d'Intervention Technologique (DIT) et
du Module de Décontamination Pré-Hospitalière
(MDPH) de la direction de la défense et de la sécurité
civile. Ces structures assurent la formation des hommes, contrôlent
l'équipement et réceptionnent, après
l'assaut, les policiers et la population environnante susceptibles
d'avoir été contaminés.
La
procédure de mise en oeuvre du RAID
Le
RAID est employé sur instruction du Directeur Général
de la Police Nationale à la demande des préfets,
procureurs de la République, directeurs et chefs de
service de police.
Le RAID n'agit que sous le commandement de sa hiérarchie,
et il n'a pas compétence pour la suite judiciaire des
faits pour lesquels il est intervenu. Il est seul responsable
des conditions de son intervention : opportunité, déclenchement,
moyens à mettre en oeuvre, déroulement de l'opération.
...
Propos
: Jean-Louis COURTOIS Livre
: Le RAID-L'ultime recours
"
La recrudescence des actes terroristes, l'émergence
de nouvelles formes de violence et le recours de plus en plus
fréquent aux prises d'otages ont radicalisé
l'action d'individus qui ont délibérément
choisi cette voie pour faire triompher leur idéologie
ou pour, plus prosaïquement, récupérer
de l'argent.
Face
à cette violence toujours aveugle, la police française
s'est trouvée devant la nécessité de
s'adapter. Pour gérer ces situations extrêmes,
il fallait avoir recours à des policiers hors du commun,
aptes physiquement, techniquement et moralement préparés.
En
1985, Pierre Joxe alors Ministre de l'intérieur, conseillé
par Robert Broussard, figure légendaire de la police
qui s'était forgé une solide réputation
à la tête de brigades spécialisées
dans la lutte contre le grand banditisme, a créé
le RAID.
Ce
service à compétence nationale, se compose d'une
centaine d'hommes. Ces fonctionnaires ont tous, par expérience,
une connaissance du terrain de plusieurs années, acquise
dans les différentes directions actives de la police
nationale.
Par
motivation, par volonté d'engagement civique, ces policiers
spécialisés dans les sports de défense,
dans le tir, dans le maniement d'explosifs ou encore formés
aux techniques de pointe dans des domaines aussi variés
que l'électronique ou la recherche opérationnelle
du renseignement, rejettent complètement le côté
mythique qui s'attache aux héros, même si leur
courage est souvent cité en exemple.
Disponibles,
solidaires comme tous les membres d'une équipe sportive,
ils cultivent la discrétion comme art de vivre. Ils
interviennent à l'image de leur emblème, la
panthère, au moment où personne ne les attend.
La surprise, le professionnalisme de leur engagement et leur
sens de l'adaptation sont autant de pièces maîtresses
qu'ils savent parfaitement mettre à profit. Ces atouts
permettent dans la grande majorité des interventions
d'éviter de faire couler le sang.
Aux
cotés de personnalités dont la vie est sérieusement
menacée, sur les toits des immeubles, dans les égouts
de nos villes, à bord d'hélicoptères
ou dans un zodiac, ils sont toujours là pour veiller
et protéger. Lors des sommets internationaux, pendant
le déroulement de visites officielles réputées
sensibles comme celle du Pape en France, face aux canons des
AK-47 des terroristes islamiques comme à Roubaix et
Vincennes ou encore sur le pallier d'une HLM de banlieue pour
arrêter un forcené armé et menaçant,
les hommes du RAID agissent avec mesure et précision."