Armements
et équipements
Dans
leur arsenal on retrouve toutes les gammes d'armes,
du fusil à pompe, au fusil d'assaut en
passant par les revolvers et pistolets automatiques.
- Les pistolets Glock modèle 17 et 26
- Les pistolets mitrailleurs HK MP5
- Les fusils d'assaut HK G36C et la firme des
SSG 551 et 552 commando
- Les fusils à pompe Mossberg 590, Remington
870 et Molot VEPR
- Les tireurs de précison ont des fusils
PGM Ultima Ratio intervention et Commando II
ainsi que des Sako TRG42
- Armes non létales type LBD 40mm et
Tazer X26.
Ainsi que des grenades à effet de souffle,
lacrymogène et flash bang.
Quant
à l’équipement de protection
personnelle, il se compose d'un casque kevlar
avec visière pare balles, d'un gilet
pare-balles lourd, de coudières et genouillères,
ainsi que de boucliers balistiques individuels
et collectifs sur roues.
Une journée "ordinaire"
Les
hommes du groupe entrent en action là
où les situations sont les plus critiques
: ils sont notamment formés pour mettre
hors d’état de nuire terroristes
et forcenés. Leur force réside
dans la rigueur de leur entraînement.
La scène se déroule, mercredi
29 janvier, sur le versant sud de la colline
de la Mûre, dans les hauteurs du quartier
de Saint-Jérôme, à Marseille.
Le ciel est dégagé. Il fait un
froid glacial et le vent souffle à plus
de 100 km/h.
La garrigue s’étend à perte
de vue. Il n’y a pas âme qui vive.
Soudain, surgis de nulle part, des hommes portant
d’épaisses combinaisons sombres
et des cagoules noires investissent un petit
sentier de terre.
Ils
sont armés de fusils d’assaut et
équipés de boucliers blindés,
surmontés de caméras miniatures.
Dans le même temps, un autre groupe se
positionne un peu plus haut, derrière
une camionnette. Plus loin, en tenue de camouflage,
des policiers se rapprochent de la vieille bâtisse
qui surplombe le site. Ils ont rampé,
invisibles, depuis le flanc de la colline. Pendant
de longues minutes, tous ces hommes équipés
d’oreillettes, vont rester immobiles,
à l’affût, à l’écoute
des instructions de Didier A., le patron de
l'antenne RAID de Marseille.
Inlassablement,
les policiers vont alors répéter
les mêmes séquences d’intervention.
Ils vont s’interrompre, puis recommencer.
Ils vont gravir au pas de course les pentes
broussailleuses de la colline et les redescendre
face contre terre, selon un plan décidé
une heure plus tôt dans les conditions
du réel. L’exercice du jour consiste
à maîtriser un forcené,
un ancien légionnaire qui a blessé
des automobilistes et a tiré une centaine
de cartouches depuis la maison où il
s’est retranché.
Ce fait divers s’est réellement
passé à Lille, une semaine plus
tôt, dans le même environnement.
"Toutes les opérations délicates
sont systématiquement reprises par l’ensemble
des antennes RAID de France, pour améliorer
nos techniques d’intervention", explique
en substance le commandant de police. Fin d’exercice.
La nuit vient de tomber. Le forcené,
en fait, un policier en civil, a été
maîtrisé. Quatre heures se sont
écoulées.
Les
opérations prioritaires
En 2015, pour Marseille, les policiers d’élite
qui les composent sont intervenus une centaine
de fois. Et ont eu notamment 26 interventions
prioritaires (forcenés, prises d’otages).
"Chacun
des policiers qui a intégré le
groupe a d’abord été sélectionné
sur dossier", commente Didier A. "Puis
a suivi dix jours de tests dont une étude
psychologique et de grosses épreuves
physiques". "La plupart des candidats
ont une spécialité (sport de combat,
tireur d’élite, etc...)
"Mais ce n’est pas une nécessité.
Chaque année en France, sur 600 demandes,
seuls 20 fonctionnaires en moyenne intègrent
le Groupe". Outre les opérations
prioritaires, l'antenne RAID de Marseille a
des missions d’assistance, de protection
de personnalités.
On fait également appel à cette
unité d’élite pour les interventions
à l’intérieur des prisons
(émeutes), les événements
politiques, les procès ou les reconstitutions
d’homicides dans des quartiers jugés
à risques. Ces policiers sont aussi chargés
de la formation interne au sein de la police
nationale et à l’étranger.
Polyvalents,
mais tous spécialisés (combat,
effraction, escalade, tir, etc.), ils sont soumis
à un entraînement de Spartiates.
Toutes les antennes RAID sont en alerte 24h/24,
365 jours par an.