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Human Bomb, Prise d'otages à la maternelle


Tout commence à 9h30 le jeudi 13 mai 1993, lorsque l'institutrice de la classe maternelle n°8 vient prévenir la directrice de l'école : un homme cagoulé et armé a pénétré dans la salle où se trouvent une vingtaine d'enfants de 3 à 4 ans. L'homme ne parle pas, et communique par le biais de documents tapés sur ordinateur : Ceci est une prise d'otages. Il précise également qu'il est muni d'explosifs.

Les premiers policiers sont sur place en quelques minutes. Les médias aussi. La prise d'otages a lieu à Neuilly, dans la ville dont Nicolas Sarkozy est Maire. À l'époque, il est aussi Ministre du budget, et porte-parole du gouvernement. Il arrive sur les lieux quelques heures seulement après le début de la prise d'otages. Sont également présents : le préfet des Hauts-de-Seine Charles-Noël Hardy, Marcel Leclerc, conseiller de Charles Pasqua et le procureur de la république de Nanterre, Pierre Lyon-Caen. Les hommes du RAID prennent position, prêts à intervenir.

L'homme se fait appeler HB pour Human Bomb” et porte constamment une cagoule sur la tête. Il ne parle pas et refuse qu'on entende sa voix, pour ne pas être identifié. Il réclame une rançon de 100 millions de francs. L'affaire mobilise toutes les chaînes de TV, toutes les radios. Par mesure de sécurité, les informations sont distillées au comptegouttes à la presse. L'homme a en effet une télévision et la radio avec lui. Il ne faut pas le renseigner sur la position des policiers et ne pas le froisser. Alors, la presse exerce une forme “d'auto censure.

D'autant qu'HB utilise les médias. Pour être sûr que ses revendications sont bien claires, il veut rencontrer un journaliste de TF1.

13h40 : Un premier enfant est libéré. L'espoir renaît. Puis un deuxième, Lucas sort dans les bras de son papa, Pierre Narboni, qui a participé aux négociations. Père et fils reviennent aujourd'hui sur ces longues heures d'angoisse et d'émotion

Une partie de l'argent de la rançon est versée à HB qui libère d'autres enfants en échange. Mais à la nuit tombée, il y a encore 6 fillettes à l'intérieur. Elle resteront prisonnières jusqu'à l'assaut final, 31 heures plus tard.

Le 15 mai 1993, un peu avant 7h du matin, HB s'est endormi après plusieurs heures de veille, deux groupes de policiers du RAID pénètrent dans la salle de classe, le premier groupe doit évacuer les enfants le deuxième vérifier que le preneur d'otages ne déclenche pas sa charge explosive, mais au cours de l'évacuation l'un des enfants prend peur en voyant des hommes cagoulés et pousse un cri qui réveil HB, seul solution pour les policiers, neutraliser HB qui voulait se saisir de son détonateur.

HB est touché mortellement par 3 balles au niveau de la tête.

Quand tout est fini, Charles Pasqua annonce devant les micros des reporters : Le forcené est mort, les enfants sont en bonne santé. Force est restée à la loi.

On découvre sa carte d'identité sur lui après sa mort.

Cette fois, HB a un nom : Erick Schmitt. Un homme ordinaire dont la vie était loin d'être une success-story. Pour Richard Bonnafous, l'un de ses amis, il avait prévu de se faire abattre, un peu comme s'il avait “organis son propre suicide.

Quelques heures avant sa mort, HB écrivait : " Prisonnier de mes rêves les plus fous : je suis mal assis sur une petite chaise de bambin. Alors, revenons à cette mort dont je sens à peine, mais sûrement, la faux s'affûter sur ma nuque. Mort je le suis, il fallait l'être, je m'y suis préparé. "

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